Introduction

Lorsque l'on continue d'alimenter le réacteur en gaz en augmentant la vitesse superficielle, les bulles deviennent de plus en plus grandes et leur explosion plus violente. Elles projettent des particules au-dessus de la surface libre du lit fluidisé : ces particules si elles sont assez fines, sont alors transportées par le gaz. On peut en première approximation supposer que les particules qui s'envolent sont celles dont la vitesse terminale de chute libre est moindre que la vitesse du gaz qui règne au-dessus du lit fluidisé dans la partie supérieure du réacteur. L'entraînement des particules hors du lit fluidisé peut devenir considérable en quantité, si bien que si rien n'est fait pour compenser ces pertes, le réacteur pourrait même se retrouver vide de toutes les particules initialement présentes. Mais entre le régime de grossissement des bulles et cette vidange du réacteur plusieurs régimes de fluidisation peuvent être distingués pour peu que le réacteur dispose maintenant d'un dispositif capable de récupérer les particules qui s'envolent hors du lit, puis de les y retourner. En général ce dispositif est un cyclone dont la jambe de descente de solides est raccordée au réacteur pour que les solides capturés redescendent en lit aéré jusqu'au réacteur (voir vidéo ci-dessous). Quand les particules sont globalement en mouvement ascendant dans le réacteur, on parle de régime à lit transporté, contrairement aux régimes précédents (lit fixe, lit fluidisé homogène, lit fluidisé à bulles) où le centre de gravité des particules était globalement immobile.