Échantillonnage

Si l’on veut prendre des échantillons dans une suspension, le prélèvement doit s’opérer sans discrimination entre les particules de tailles différentes. De plus, dans un cristallisoir, il faut procéder rapidement pour que les cristaux n’évoluent pas. La méthode généralement adoptée consiste en l’aspiration sous vide d’un petit débit à travers un tuyau d’embouchure 5 à 10 fois plus large que les plus gros cristaux. Le diamètre du tube et le débit d’aspiration doivent engendrer une vitesse d’aspiration du même ordre de grandeur que la vitesse normalement induite par l’agitation en ce point.

Trajectoire des particules lors des prélèvements selon la vitesse d'aspiration

L'illustration ci-dessus explicite les défauts de prélèvement engendrés par une vitesse d’aspiration \(U_t\) supérieure ou inférieure à la vitesse locale \(U\). Les grosses particules ont une inertie plus forte et poursuivent leur mouvement initial, tandis que les plus petites particules suivent le champ de vitesses le plus fort.

Dans le cas d'une vitesse d'aspiration faible (\[U\gg {U}_{t}\]), les fines particules seront sous–représentées dans le prélèvement.

Au contraire, dans le cas d'une vitesse d'aspiration importante (\[U\ll {U}_{t}\]), les fines particules seront sur-représentées dans le prélèvement.

Fondamental

Pour obtenir un prélèvement représentatif de la composition de la phase suspendue, on a donc intérêt à prélever à une vitesse sensiblement identique à celle qui est localement engendrée par le mouvement du fluide.